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               ANNE DE GEIERSTEIN.                  3Ô9

                    RODOLPHE.
    Jetez vos gants, nous les tenons.
A moi les chevaliers de Flandre et de Bourgogne!
         LE DUC se levant de son trône.
    Arrêtez tous ! Mes chevaliers
    Combattre des pâtres grossiers?
    Par notre dame de Cologne,
    Ce serait pour eux trop d'honneur.
                     ARTHUR.
   C'est a moi seul qu'appartient cet honneur,
Il a connu déjà le poids de mon épée.
                     LE DUC.
  Ce jeune coq chante haut sa valeur,
                   (au Héraut).
  Mais cette (bis elle sera trompée.
   Relevez ces gants.
                  BIEDHRMANN.
                          Mon seigneur !
Mes cheveux ont blanchi, ma tête est dépouillée ;
Du temps et des combats j'ai supporté les coups
  Et cependant ma paupière est mouillée
     Et je me mets 'a vos genoux.
  0 mon pays pour toi je m'humilie !
     Nous attaquer serait une folie ;
  Nous avons moins d'argent dans nos trésors
  Que vos coursiers n'en portent à leurs mors !
     Pourquoi nous feriez-vous la guerre?
     Nous n'avons qu'une pauvre terre.
Point de gloire pour vous à battre des bergers;
     Mais si Dieu, voyant nos dangers,
     Du faible bénissait les armes,
     Quel affront pour vos chevaliers !