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               SUR LE GRAND-THÉÂTRE DE LYON.                    ,l4f>

lecteur impartial et consciencieux ne peut approuver la marche
suivie par M. Bellin dans sa critique du Grand-Théâtre. Tout en
remarquant une grande habileté de la part de l'auteur à se met-
tre à l'abri derrière des citations faites exactement, mais dont
l'autorité de quelques-unes est souvent très-contestable, on est
frappé du soin extrême avec lequel il a éludé tout ce qui pouvait
atténuer, modifier et même souvent changer le caractère des faits
sur lesquels il s'appuie et dont il ne fait connaître que le côté
défavorable.
   Il blâme l'administration d'avoir démoli l'ancien théâtre , mais
il ne dit pas un mot des motifs légitimes qui nécessitèrent cette
mesure prudente. Il ajoute que cette anciene salle ne tomba que
par une machination concertée pour faire du neuf, tandis qu'il
aurait dû dire qu'indépendamment de son mauvais état, aucune
de ses parties ne pouvait être conservée dans le nouveau plan.
Il reproche à l'administration de 1826 d'avoir payé 1,200,000 fr.
l'ancien théâtre au lieu d'avoir acheté un autre emplacement, et.
ne fait connaître aucune des raisons qui motivèrent cette acqui-
sition. Il dit que MM. Chenavard et Pollet dépassèrent pour la
construction du Grand-Théâtre l'époque déterminée, et oublie
que jamais ces architectes ne prirent l'engagement de le livrer
à une époque fixe. Il rappelle deux délibérations du conseil
municipal dans lesquelles il est dit que MM. les architectes su
biront une réduction sur leurs honoraires, et ne fait pas men-
tion de la délibération qui, reconnaissant l'injustice des deux
premières citées, fait remettre les honoraires entiers à ces deux
artistes.
   En citant la sommation faite en 1831 à M. Chenavard délivrer
le théâtre au 20 juin, il omet la réponse datée du même jour
par cet architecte, et dans laquelle il est dit que cet acte de M. le
maire est tout à t'ait superflu , puisque aujourd'hui même le
théâtre se trouve prêt à être livré. 11 fait le récit, d'après un
journal, de la pose de la première pierre du Grand-Théâtre et il
ne cherche pas à s'éclairer sur les erreurs et inexactitudes que
renferme cette narration, après en avoir été averti, il cite le-
fléchissement de la charpente intérieure de la scène et ne dit pus