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               SUR LE GRAND-THÉATRE DE LYON.                      343
   Cependant', nous trouvons plus loin (page 70) une délibéra-
tion du conseil municipal à propos d'un rapport de M. Prunelle,
délibération dans laquelle il est dit que le devis primitif ne pou-
vait comprendre les travaux demandés ultérieurement par le
conseil des bâtiments civils non plus que ceux dont la nécessité
a été reconnue plus tard pendant l'exécution des travaux prévus,
et que l'architecte de la ville a montré dans la conception de ces
mêmes travaux, non seulement une entente parfaite de la ma-
tière , mais développé une action de surveillance dont les finances
de la ville n'ont qu'à s'applaudir.
   Le conseil, considérant aussi que le caractère des travaux
faits par M. Dardel au Grand-Théâtre tend à les faire sortir de
la série de ceux qui sont imposés à l'architecte de la ville, accorde
à M. Dardel une gratification de 6,000 fr.
   M. Dardel n'a donc pas dépassé ses devis, puisque l'augmen-
tation de la dépense est reconnue venir de l'accroissement des
travaux ; il n'a donc pas suivi d'errements puisque la délibéra-
tion du conseil qui lui accorde une juste indemnité contient les
éloges flatteurs que nous avons cités.
   M. Bellin ajoute : « Il y a loin, comme on le voit, de ce sup-
plément gratuit d'honoraires en faveur de M. Dardel, à la re-
tenue de 40,000fr. provoquée p a r l e conseil en 1834 , au pré-
judice de MM. Chenavard et Pollet. Les mêmes choses ne
réussissent pas également à tout le monde, et ce qui est vertu
dans l'un est souvent pris pour vice dans l'autre. »
   Ce passage, très-injuste envers l'administration de M. Terme,
renferme de plus deux inexactitudes : 1° M. Dardel n'a point
reçu de supplément gratuit d'honoraires, il n'en a ni demandé
ni accepté pour les travaux au Grand-Théâtre, mais le conseil
 municipal comprenant que ceci sortait de la série des travaux
 imposés à l'architecte de la ville, lui a accordé une gratification
 qui est la seule et unique chose qu'il ait touchée. M. Bellin vou
 dra bien nous croire parce que nous tenons ce fait de source

M. Bellin tendrait à faire croire que la dépense a été double de l'éva-
luation