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244                         LE VAUX LIGiNON.

boit les eaux du Lignon ! Ils onl raison l'un el l'autre : le
Furens et le Lignon, lefleuvehomicide des fabricants d'armes
et le ruisseau amoureux de \'Aslrée, c'est le mêmefleuve(1).»
   Au resle, les bords du faux Lignon ne sont pas non plus
sans beautés; mais ce sont des beautés d'un aulre genre que
celle qu'on trouve sur le vrai Lignon. Au lieu de verdoyants
vallons, on n'y rencontre que des sites âpres et accidentés,
qui n'auraient guère convenu aux pastorales d'Honoré d'Urfé.
En outre, à la différence de celle dernière rivière, qui naît
et meurt dans l'arrondissement de Montbrison, déparlement
de la Loire, le faux Lignon naît et meurt dans l'arrondisse-
ment d'Issengeaux, déparlement de la Haute-Loire. Ce der-
nier prend sa source au midi de Tence, se dirige vers cette
ville, qu'il Iraverse en suivant une direction nord , poursuit
son cours au nord-est, passe a peu de distance au nord
d'Issengeaux, en un Heu où les sinuosités de la rivière for-
ment une petite presqu'île ou enceinte , qui donne son nom à
on pont situé sur la roule deMontfaucon. De lii il se dirige
au nord vers la Loire où il va se perdre, à uue lieue environ
au midideMonislrol, après avoir laissé son nom à unchâleau
voisin.
   Nous aurions bien voulu rapporter ici quelques faits his-
toriques particuliers à ce pays ; mais avant d'arriver à la der-
nière étape, où nous nous proposions de les recueillir, il nous


et Papire Masson, dans sa Descriptio fltinminm Galliœ en parle en ces termes :
« . . . . Scilicet aquœ Chavanalctis, modici amnis, sed admodum rapidi et
(amen auriferi. . . . « Furan s'écrit Furanus en latin ; il ne peut en français
devenir Furens, c'est cependant ainsi qu'on l'écrit aujourd'hui et c'est une
faute »
   Nous saisissons cette occasion pour rétablir la vérité au sujet de cette
grave question , et nous espérons bien qu'à l'avenir on rendra an Cheva-
nelet les litres et les droits qui lui sont dus.           A. V.
  (1) Jules Janin, Voyage en Italie, p. 32.