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ANNE DE GEIERSTE1N. DEUXIÈME TABLEAU. Intérieur du château d'Arnheim, sur tes bords du Uhin. SCÈNE I. ANNE DE GEIEttSTEIN. Je ne suis plus la naïve bergère, D'un marchand devinant l'amour ; Je suis la dame noble et fière, Habitant féodal séjour. Adieu les souvenirs de ma blonde Helvétie, Adieu sapins, rochers, torrents tumultueux! Et cependant la prophétie Me promettait des jours heureux ! Quel est cet étranger sans appui, sans naissance, Et cependant non sans orgueil ? Est-il fier de son opulence? Plus noble éclair brille en son œil. Est-ce un héros caché? Quelle folie ! En suis-je donc réduite à pleurer son amour ? SCÈNE II. ANNE, ANNETTE. ANNETTK. Voici! ANNE. Qui? ANNETTE. Le voilà , plus de mélancolie. Il est aussi beau que le jour. ANNE. Les Philipson? ANNETTE. lin seul... Oh! pas tant de tristesse! J'ai bien choisi. Qu'il est heureux!