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ANNE DE GEIEHSTEIN. 171 ANNE. Tu dis ? ANNETTE. J'aurais voulu les avoir tous les deux.... — Tu me conduis vers ta maîtresse.... '/ — Oui, sire Arthur. —- Oh presse un peu tes pas. ANNE. Annette, parlez-vous a votre suzeraine? 1 est seul, je n'y serai pas. 1 ANNETTE. Eh bien, donnez-vous de la peine. Madame fait la châtelaine, Plus de joyeux amours, hélas ! ANNE. ANNETTE. Tu ne sais pas que la naissance Pensiez-vous à votre naissance Impose ici cruel devoir ; Quand il jouissait de vous voir? Là bas c'était sans importance, Qu'il attachait de l'importance De ros jeux j'ai bien souvenance, A votre simple souvenance, Ici je ne dois rien savoir. Qu'un soupir lui donnait espoir? ANNETTE. Oh! dame châtelaine, Que c'était la peine De venir ici ! De faire toilette, De me dire : Annette, Que j'ai grand souci ! Moi, simple bergère, Je fais mieux, j'espère ; Et mon amoureux. Comme moi fidèle, Toujours se rappelle Mes premiers aveux.