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70 eoup-n'oEiL le sujet des entretiens de tout Paris. Les hommes les plus éminenls dans les assemblées politiques, le barreau, les let- tres, accoururent et se pressèrent derrière les écoliers qui n'avaient pas voulu céder leur place. L'accent convaincu de l'orateur, sa parole hardie et inspirée, la nouveauté de cette éloquence qui trouvait des effets inattendus en parlant, selon les élans de son cœur et les saillies de son esprit, de Dieu et de la vérité catholique, devinrent un attrait pour les auditeurs les plus divers... Il fut puissant sur son temps parce qu'il était de son temps. Il connaissait, non par ouï dire, mais par ex- périence l'étal des âmes auxquelles il s'adressait ; il avail passé par là lui-même. » 11 est donc vrai que c'est au collège Stanislas, au sein de l'Université, que M. Lacordaire a d'abord prêché avec suc- cès et jeté les premiers fondements de sa renommée. Il est donc vrai aussi, ce qui ne fait pas moins d'honneur au corps enseignant, que c'est un jeune homme (1) élevé à Lyon dans l'Université, qui se mit à la léle du mouvement religieux de la jeunesse des écoles de Paris, comme ensuile il a su la di- riger par ses pieux exemples et par ses magnifiques leçons. Nous trouvons quelque bonheur à constater ces faits. M. Nettement nous montre plusieurs orateurs sacrés de première distinction, qui attirèrent un nombreux audi- toire: MM. Dupanloup,Parisis, deGuerry, Baulain, Il oublie MM. Giraud, Olivier, Donnet, Dufaîlre, Morlot, Pavy, de Salinis, Sibour, et d'autres non moins dignes. Il cite M. Cœur, sans se rappeler que tel éloquent prélat enseigna aussi avec une haute distinction l'éloquence sacrée à la Sorbone, dans celteFacullé de théologie, restaurée alors comme celle de Lyon et dignement complétée. Il représente ces vénérables interprètes (1) Quand les étudiants demandèrent et obtinrent de M. de Quélen que i'abbé Lacordaire fît pour eux des conférences à Noire-Dame, r'rslOzanam qui porta la parole