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SUR LA UTTERATl'RL; l-iUNÇASSK. 67 manl, dans une brochure de 1847 , le Gouvcrnemeui repré- sentatif vrai. Mais chacun inlerprôlait à sa manière la vérité du Gouvernement représentatif; e! le pouvoir était sans cesse affaibli par tous ces conflits. Je l'avoue, je vis la chose diffé- remment; et, la même année, en publiant mes Etudes des hommes d'Etat (1), je présentai pour modèle la fermeté de Georges 1U vis-à -vis du parlement britannique. Que M. Nette- ment en soit bien convaincu, ce sont toutes ces querelles mi- partie politiques et religieuses qui nous ont poussés à ce qu'il appelle « la gueule du lion populaire de février. » 1848a dit» tous les partis de faire trêve el d'enterrer leurs morts. Tous les partis ont eu des torts; tous, sans exception. Ils ont donc tous mutuellement besoin de mansuétude. C'est le cas dédire que « les irréprochables auraient seuls le droit d'être inexo- rables. » Rappeler toutes ces luttes devient un anachronisme, et la littérature n'est pas là . Dans toutes ces thèses un peu ardues, soit d'une politique souvent contestable, soit d'une philosophie un peu mystique, la plume de l'écrivain est moins ferme. Son style, or- dinairement plein de relief et de couleur, s'élève toujours avec le sujet, surtout quand il traite quelqu'une de ces gran- des questions qui louchenl aux sources mêmes du vrai et du beau, telles que la poésie et l'éloquence. Les exemples de cette élévation dans l'expression de la pensée comme dans In pensée elle-même, sont très-fréquents dans l'ouvrage de M. Nettement. Nous en citerons quelques-uns. On sait qu'après la morl de Talma, par un singulier ca~ price du moment, nos grands tragiques furent plusieurs années éloignés de la scène el remplacés par des pièces de nouvelle composition, où il y avait confusion de genres el de (1) Hommes d'étal du temps '/<' Georyex fil. < vol. in-8. Périsse. Paris «t Lyon, 1847.