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(j(î COUV-D'OEH. sympathiques aux sciences et aux lettres, et cependant il eui la littérature contre lui, On ne se contenta pas de censure', les actes du pouvoir a la tribune et dans ia presse ; sous pré- texte d'éclairer le passé du flambeau de la critique, on fij pénétrer dans l'histoire même un esprit de dénigrement qui tendait à flétrir toutes nos gloires ; tant a d'attrait en France le goût de fronder ! L'auteur dit , en parlant de M. Bûchez , que « ses opinions politiques déteignent sur sa philosophie. » Ne pourrail-on pas dire précisément l'a môme chose de M. Nettement lui-même i' Le point de vue politique me paraît occuper une trop grande place dans son Histoire littéraire Il suit de là qu'il s'y trouve beaucoup d'assertions contesta- bles. Il suffira d'en citer quelques-unes. Il intitule un chapitre Progrès du Bonapartisme poétique. Mais ces sympathies si vivaces pour la mémoire de Napoléon se sont développées d'elles-mêmes. Ce ne sont pas les poètes qui l'ont grandi ; ce sonl ceux qui l'ont poursuivi d'outrages ; ceux qui ont abreuvé son exil de toutes les amertumes ; ceux qui ont fait des farandoles autour des bûchers où brûlaient , comme signes proscrits , les insignes de l'empire ; ceux qui conseil- laient les cours prévôtales ; ceux qui étaient sans miséricorde pour les soldats du régime impérial. Voilà quels furent les vrais propagateurs des idées bonapartistes. Ce que M. Nette- ment appelle « la parole saccadée de l'empereur » était une parole concise , mais nette et profonde ; on le sait assez. Pour expliquer pourquoi MM. Guizot el Thiers furent moins forts au pouvoir que dans l'opposilion , les raisons qu'il donne me paraissent insuffisantes ; la vraie cause de celte faiblesse relative, c'est qu'ici ils trouvaient un grand surcroit de force dans les mécontentements ou dans les ambitions du plus grand nombre. Il semble qu'ils auraient dû s'en apercevoir et comprendre tout le mal qu'ils faisaient au pouvoir. L'auteur paraît se prononcer pour M. Duvergier de Hauranne , récla-