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                 POUK L'EXPOSITION DE 1855.                  17

 Chambre de commerce s'est chargée de répartir entre
Messieurs les fabricants.
    Il est donc resté trois cent cinquante mètres à la dispo-
sition des industries des autres catégories. Mais pour en
effectuer convenablement le partage suivant les demandes,
il était nécessaire de procéder à la révision de la liste .des
inscriptions, afin de fixer d'une manière définitive le nombre
réel des exposants. Le Comité abordait ainsi une nouvelle
partie de sa mission, la plus délicate, la plus difficile, puis-
qu'il allait se heurter aux amours-propres, aux intérêts in-
dividuels en exerçant ce pouvoir absolu qui lui avait été
conféré d'admettre ou de refuser les demandes des indus-
triels. Cette tâche, le Comité n'a pas hésité a l'accomplir.
   La modicité de l'espace à accorder d'une part, les condi-
tions mêmes du concours d'autre part, ont imposé au Comité
une grande sévérité. 11 a fallu refuser la porte du Palais de
cristal a bon nombre de prétendants. Je dois à la responsa-
bilité du Comité d'expliquer ici les principes qui l'ont guidé
dans ses jugements, qui ont motivé ses choix. Mais pour
les apprécier, il est nécessaire de se rendre bien compte
du but des expositions universelles, de bien comprendre
en quoi celles-ci différent des expositions nationales.
   Disséminer et propager dans un pays les procédés in-
dustriels ; maintenir et pousser l'industrie dans une voie de
progrès constants ; provoquer les recherches, faire naître les
idées qui produisent les perfectionnements, les inventions
utiles ; proclamer les découvertes, tel est le but des concours
nationaux. Ils ont pour effet de répartir et d'élever progres-
sivement le niveau industriel dans une nation.
   Mais ils ont une bien plus vaste portée, ces grands
concours où sont conviés tous les peuples de l'univers, où
viennent s'étaler toutes les œuvres de l'intelligence humaine !
   Jl en est des nations comme des individus ; chacune a
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