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16 RAPPORT mission impériale. L'honorable M. Arlès-Dufour, l'une des notabilités commerciales de notre ville, dont la nomination en qualité de secrétaire-général de la commission impériale a été un témoignage éclatant de l'intérêt que l'empereur porte à l'industrie lyonnaise, M. Arlès-Dufour, a pris chau- dement notre parti, et nous avons obtenu les concessions compatibles avec les ressources dont la commission impé- riale pouvait disposer. Grâce à ces efforts réunis, grâce aussi à la construction d'une seconde annexe, trois cents mètres de plus nous ont été accordés, qui ont élevé à neuf cent cinquante mètres l'espace total attribué à notre dépar- tement. En outre, on nous a réservé vingt-cinq mètres dans la rotonde centrale, c'est-à -dire à la place d'honneur. Cer- tainement c'est encore bien peu eu égard aux demandes ; cet espace est encore bien restreint. Mais si on le rapproche de l'es- pace total réservé à la France et qui n'est que de douze mille mètres, on est obligé de reconnaître que l'on ne pouvait nous donner davantage, et que le département du Rhône a été réellement favorisé. Il s'agissait dès lors de répartir le plus convenablement possible cet espace entre les demandeurs ; besogne ingrate et compliquée, qu'il était presque impossible d'exécuter sans sacrifier quelquefois de légitimes prétentions. Les neuf cent cinquante mètres ont été partagés en deux parts ; la pre- mière pour la soierie, la seconde pour les autres industries. On conçoit facilement que le comité du Rhône devait se préoccuper particulièrement de l'exposition des soieries. La fabrique des étoffes de soie n'est pas simplement une indus- trie de localité, c'est en quelque sorte une spécialité, c'est une gloire française ; c'est le plus beau joyau de la cou- ronne industrielle de notre nation. Il fallait donc lui fournir les moyens de briller dans toute sa splendeur. On lui a fait la part du lion ; six cents mètres lui ont été affectés que la