Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
V54               ÉTATS-GÉNÉRAUX DK 1 5 8 8 .

sépultures, et qu'il fût interdit à tout étranger de tenir au-
cun bénéfice dans le royaume. Il sollicitait la réunion des
revenus des petits hôpitaux à ceux du grand hôpital des
villes les plus rapprochées, et le traitement des malades dans
les lieux de leur résidence, et demandait que les curés et
les notaires qui auraient reçu de pieuses dispositions fussent
tenus de les déclarer dans la quinzaine du décès des testa-
teurs. La réforme de l'Université, le règlement de l'exercice
de l'imprimerie, la défense de pratiquer la médecine et la
chirurgie sans approbation de la faculté de médecine, cons-
tituaient trois autres chefs de demande.
   Le même cahier voulait que les arrêts et jugements des
cours fussent signés de tous les magistrats qui les auraient
rendus, qu'il fût défendu aux juges de se rendre adjudicataires
des ventes passées devant eux ; que les héritiers des magis-
trats assassinés dans l'exercice de leurs charges eussent la
faculté de présenter des successeurs au roi, que les fonds n é -
cessaires à la poursuite des procès criminels fussent prélevés
sur les receltes destinées au trésor royal dans chaque pro-
vince ; que les bêtes nécessaires au labourage ne pussent
être saisies pour quelque dette que ce fût, et que la légitime
des enfants fût réservée en cas de confiscation, excepté pour
le crime de lèse-majesté.
   Le tiers-état sollicitait la suppression des gouverneurs
établis dans les villes centrales el la prohibition de tout cumul
de places, si ce n'est en faveur des princes. Il suppliait le roi
de faire poursuivre el punir sévèrement ceux des seigneurs
qui se permettaient des exactions arbitraires sur leurs sujets,
et d'obliger les seigneurs à représenter leurs serviteurs en
cas de prévention publique, sous peine de responsabilité per-
sonnelle. Il réclamait l'interdiction de tout anoblissement
pécuniaire, et demandait que tout gentilhomme qui de vingt
ans à cinquanle, en temps de guerre, ne prendrait pas de