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DE L'ANTIQUAILLE. 363 que la sœur Jeanne Marie Bolon écrivit l'histoire de la Fondation du 11e monastère de la Visitation de Sainte-Marie de Lyon, avec un récit de ce qui s'y était passé déplus mé- morable depuis son établissement, en 1627, jusqu'en 1695. Elle raconta et ce qu'elle avait pu voir, et ce qu'elle avait appris de la Mère Louise-Gasparde de Saint-Paul, qui avait été envoyée du monastère de Bellecour à celui du Gour- guillon, et qui avait survécu à toutes ses compagnes. Le manuscrit de la mère Boton renferme sur l'Antiquaille en- viron 145 pages ; la dédicace à Mnle de Riantz date de 1693 ; c'est elle qui nous donne le nom de l'auteur. Quant à Marie-Susanne de Riants de Villerey, elle naquit au château de la Chosse, près de Chartres, le 20 mars 1639. Son père, le marquis de Riants, descendait d'une famille il- lustrée par plusieurs emplois importants. La jeune Susanne, sa fille cadette, peu éblouie de l'éclat de sa naissance, quitta de bonne heure la maison paternelle pour venir auprès de ses tantes, les sœurs de Noblet Desprey, religieuses de la Visitation de l'Antiquaille. Elle reçut l'habit et le voile à l'âge de seize ans, des mains de l'abbé de Sainl-Just, vicaire- général de Camille de Neufville, archevêque de Lyon. Ses parents s'opposaient à ce qu'elle abandonnât le monde pour le cloître ; mais elle fut inébranlable et se consola de leur indifférence momentanée, en répétant ces paroles qui se trou- vèrent sur ses lèvres tout le reste de sa vie : Mon Dieu et mon tout ! Guy Patin écrivait à un de ses amis: « Dans le couvent de la Visitation, à Lyon, il y a une demoiselle, fille de M. de Riants, conseiller d'état. Sa mère est nièce de M. de Nar- bonne, et s'appelle Marie des Prez. Cette belle Religieuse, qui n'est pas encore professe, est considérable pour sa nais- sance, entre autres qualités qu'elle possède, étant descendue de notre grand Fernel, qui a été vraiment un incompara-