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                    DE CBALONS A LYON.                     313

santsdesmachines.il répondit: « Nous savons bien que, sauf les
dents et lesongles, tout est machines. Nous reconnaissons qu'il
serait absurde et contraire à l'intérêt aussi bien qu'à la di-
gnité de l'homme de dire aux perfectionnements mécaniques :
vous n'irez pas plus loin. Les machines font d'ailleurs plutôt
du bien que du mal : si elles multiplient la production, elles
abaissent presque toujours le prix des. produits. Il résulte delà
que la consommation s'accroît et que l'ouvrier regagne, en aug-
mentation d'occasions de travail, ce qu'il perd par l'interven-
tion accélératrice des machines. »
   Les sages paroles de cet ouvrier peuvent s'appliquer a ré-
tablissement des chemins de fer, car ces chemins sont des
machines, et d'admirables machines destinées à faire le bien
de tous. De même que les machines, ils produisent, à bien
meilleur marché que les anciens systèmes, des services d'une
incontestable supériorité. Or, par application de ce grand
principe économique, plus une chose est à bas prix plus la
consommation de cette chose augmente, il arrive que les che-
mins de fer, comme en général tous les perfectionnements mé-
caniques, provoquent un immense accroissement de consom-
mation en même temps, et par celte raison môme, qu'ils abais-
sent le prix de la chose consommée. Le tableau suivant, dressé
d'après des documents authentiques, donnera la mesure du dé-
veloppement que l'établissement des chemins de fer donne
en général au mouvement de la circulation.