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 netti, avec quelle adresse il leur inspirait l'amour de l'élude, et avec
 quel goût il dirigeait leur travail (1). • Fleurieu, depuis ministre
                                            >
 de la marine, fut un de ses élèves.
    Dans les moments de loisir que lui laissaient ses occupations,
 Vionnet se livrait à l'étude des langues vivantes, et les apprenait
 avec une facilité merveilleuse. Il cultivait en même temps la poésie
latine. Le Musacum nummarium (le Cabinet des Médailles), pe-
tit poème didactique, dans lequel il traite de la connaissance et de
l'utilité des médailles, annonce un talent bien rare pour revêtir des
ornements de la poésie les sujets qui en paraissent le moins sus-
ceptibles. Co poème néanmoins est trop purement didactique, et
reçoit de cette empreinte sévère un ton de sécheresse, qui en rend
la lecture moins agréable qu'elle ne l'eût été au moyen de quelques
 épisodes. Le Musaeum fut imprimé à Aix, dit Pernetti, pendant
que le P. Vionnet y professait la rhétorique. C'est peut-être composé
que notre auteur aurait dû écrire; car le permis d'imprimer est
daté de Lyon, 5 septembre 1734, et l'ouvrage parut dans la même
ville, chez Henri de Claustre, 1734, in-12, avec une dédicace en
vers à Le Bret, intendant et premier président de Provence. Le
Musaeum se trouve reproduit dans le supplément aux Poemata
dldascalica (Paris, Delalain, 1813, in-12). Outre ce poème, ou
a du P. Vionnet : I. Bcrga ad Zomam a Gallis expugnata. Ora-
tio habita Lugduni, III Nonas Febr. ann. M. DCC.                 XLVIII,
in Collegio SS. Trinitatis Soc. Jesu, a Georgio Vionnet, etc. ;
Lyon, Henri de Claustre, 1748, in-4° (2). Ce discours est d'une
bonne latinité.
   II. Xerxès, tragédie, représentée à Lyon les 27 et 28 mai 1747/
Lyon, Ve Delaroche et fils, 1749, in-12. « Lorsque cette tragédie
fut jouée en 1747, dit l'auteur, je ne songeais à rien moins qu'à



   (i) Tom. II, pag. 38o.
   (2) l e titre de ce discours est un peu défiguré, dans la Biographie universelle
de Michaud, par une faute d'impression; ainsi, on y lit Bergo ad Zonam, au
lieu de Berga ad Zomam ( Berg-op-Zoom). Voir les Mélanges de M. Breghot
du Lut, tom. I, pag. 388, où cette erreur a été relevée.