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82                    DE LA PHRÉNOLOGIE.

ques, soit physiologique, soit analomique, nous devons nous
imposer une grande réserve et nous borner, en quelque
sorte, à enregistrer les faits certains, les expériences déci-
sives, en renvoyant et réservant toute l'autorité des témoi-
gnages aux maîtres de la science, de qui ils émanent.
   D'après eux, Gall, qui faisait des semblants d'observa-
tion, n'a fait qu'affirmer gratuitement toute sa vie. Ainsi
son système exigeait une anatomie spéciale. Eh bien ! le rap-
port que fit Cuvier en 1808, sur les travaux de Gall, cons-
tate l'absence complète de rapports entre lesdits travaux et
 le système ; ce savant s'exprime ainsi :
    « Il est essentiel de répéter, ne fût-ce que pour l'instruc-
tion du public que les queslions anatomiques dont nous
venons de nous occuper N'ONT POINT DE LIAISON IMMÉDIATE
ET NÉCESSAIRE AVEC LA DOCTBINE PHYSIOLOGIQUE ENSEIGNÉE
PAR M.   GALL SUR LES FONCTIONS ET SUR LE VOLUME DES
DIVERSES PARTIES DU      CERVEAU,    et que tout ce que nous
avons examiné louchant la structure de l'encéphale pour-
rait également ôlre vrai ou faux, sans qu'il y eût la moindre
chose à en conclure, pour ou contre celte doctrine. »
   Le jugement est mémorable el rendu par un assez bon juge.
   Gall aurait dû indiquer l'organe cérébral, distinct, isolé,
correspondant à chacune de ses facultés distinctes, isolées :
point. Il palpe et dessine sur le crâne, et tout est dit. Ses suc-
cesseurs, d'après M. Flourens, n'ont rien fait de plus.^L'ana-
tomie de ce système est donc nulle : il serait difficile de con-
clure autrement.
   Touché de cette inanité de preuve, M. Flourens cherche à
se rendre compte de l'idée première de Gall, et croit avec
raison la trouver dans Vanalogie qu'il suppose entre les fonc-
tions des sens et tes facultés de Came.
  En d'autres termes, Gall, de la division des sens extérieurs,
qu'il supposait exister sans un centre unique de perception ,