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392                  DE LA KESTAUBATION

   Cependant, malgré ces tentatives, qui témoignent au moins
de la bonne volonté de l'administration , il reste encore à
faire dans l'intérieur, seulement de Saint-Jean, une foule
de réparations presque aussi urgentes que celles dont nous
venons de parler, et qui pourraient s'exécuter à beaucoup
moins de frais. C'est là ce à quoi personne encore n'a paru
faire attention. En effet, pour restaurer complètement cette
belle église, il n'y a presque absolument qu'à abattre les
additions et les modifications absurdes qu'il a plu aux trois
derniers siècles d'y apporter.
   Nous établissons donc en fait, qu'avec très peu d'argent,
avec moins de trois mille francs, peut-être, il serait pos-
sible de faire exécuter à Saint-Jean les améliorations les
plus importantes, et que chacun réclame. Nous allons es-
sayer de développer notre pensée.
   Une des améliorations les plus simples et en même temps
les plus utiles, sans contredit, serait de vendre immédiatement
cette multitude de tableaux de toutes grandeurs et de toutes
formes, véritable anomalie dans une église gothique, tableaux
qui rompent les lignes architecturales, et dont la plupart,
d'ailleurs, témoin la Pentecôte, au dessus de la grande sacristie,
sont d'une médiocrité désespérante. Peut-être serait-il con-
venable de conserver jusqu'à nouvel ordre, les deux toiles qui
surmontent les portes des deux basses nefs, et le tableau de
Meynier, dans la chapelle St-Vincent de Paul; deux, au moins,
de ces trois pages, peuvent passer pour assez précieuses.
   Les deux morceaux de sculpture, placés dans le chœur,
ne sont certainement pas à leur place. On devrait se dé-
faire de ces statues, de celles, non moins médiocres, qui
se trouvent dans les chapelles de la Vierge et du Sacré-
CÅ“ur, et avant tout, de la chaire en marbre d'un effet si
mesquin, dut cette dernière être remplacée momentanément
par quatre planches.