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                     DE CHAL0NS A LYON.                      303

surveiller et de diriger le déchargement et le rechargement
de la marchandise ; et encore , malgré tous les soins, le bon
conditionnement de la marchandise aurait bien souvent à
souffrir par ces mouvements répétés. A ces causes exception-
nelles d'augmentation de la dépense relative au transport, il
faudrait ajouter encore les préjudices produits par les retards
que les circonstances pourraient imposer au voyage de la mar-
chandise. Pris isolément, chacun de ces motifs de dépense pa-
raît peu important ; réunis, ils forment un total dont le chiffre
acquiert une gravité d'autant plus sensible qu'il se rapporte en
général à des marchandises dont la nature exige plus de mé-
nagements ou dont les chances de vente veulent une plus sé-
vère économie de frais. L'ajournement de la construction du
chemin de fer de Ghalons à Lyon pourrait donc compromettre
la prospérité du commerce général, en grevant le coût matériel
du transport de frais onéreux qu'aurait épargné la construc-
tion immédiate de ce chemin.
    Les raisonnements qui précèdent ont démontré combien il
serait préjudiciable aux intérêts du commerce et du pays, de
ne pas construire immédiatement un chemin de fer continu de
Paris à Lyon. Examinons, maintenant, quelle influence cet
ajournement exercerait sur les intérêts du trésor public et sur
 la prospérité de la ville de Lyon.



                               III.


  Ceux qui soutiennent avec le plus d'ardeur que le chemin
de fer de Chalons à Lyon n'est pas immédiatement n é -
cessaire, ne peuvent ou n'osent nier que, dans un délai plus
ou moins rapproché, il deviendra indispensable de construire
cette partie vitale du chemin de Paris à Lyon. Que cet aveu




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