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92 Uli LA PIIBKNOLOGIË. sualismc, leurs arguments s'étaient perdus dans le vague des dissertations métaphysiques. Depuis que la phrénologie a voulu naturaliser le matérialisme dans la physiologie , la science impartiale a ri de l'énormité de ses efforts, et les bons esprits, comme les nobles cœurs, se sont sentis naturellement refoulés vers les principes éternels de la saine raison, que ces coupables innovations faisaient, par l'opposition, resplendir d'un plus vif éclat. Le temps enfante laborieusement la vé- rité. Attendons donc patiemment: elle a toujours le dernier mol. Honneur à M. Flourens pour en avoir avancé l'heure par sa lumineuse démonstration. Chef-d'œuvre de raisonnement, de style et de convenance, son ouvrage mérite une place de choix dans toutes les bibliothèques sérieuses. Si nous nous sommes laissé aller au plaisir d'en reproduire si complète- tement la substance, c'est que nous avons été jaloux d'en étendre, par ce compte-rendu, la salutaire influence sur les esprits qui n'abordent pas, d'ordinaire, les traités scientifiques spéciaux, et dont les convictions se forment et s'alimentent exclusivement dans les publications périodiques. Heureux de participer ainsi, malgré notre ignorance spéciale à une telle œuvre ; heureux, dans tous les cas, du moins, de prouver par là , à ce savant estimable, que nous ne connaissons que par l'utilité de ses remarquables travaux et sa juste réputation, que, s'il a voulu mettre la réfutation raisonnée de Gall au niveau des esprits les plus étrangers h ces sortes d'études, il a, nous croyons pouvoir le dire, atteint son but et acquis des droits incontestables à leur profonde reconnaissance, comme à celle de tous les amis de la religion, de la morale et de la saine philosophie. Antoine MOLUÈRE.