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158 de Lignieu, pays de Dombes. Au-delà de ce même pays et de la petite rivière de Froment se trouvaient encore la paroisse de St-Bernard ; celle de Riottier ou Riortiers, fort petite et très peu habitée alors ; le tiers de Saint-Didier, dont les deux autres tiers étaient de la Dombes. Il est à remarquer, suivant noire au- teur, que la majeure partie des habitants de ces paroisses s'étaient retirés hors du Franc-Lyonnois, et établissaient leur demeure dans la dépendance de la souveraineté de Dombes, où l'on ne payait aucune imposition, et où ils jouissaient d'une . vie plus tranquille, plus commode et plus libre. Au commencement du XVIIIe siècle, les habitants du Franc- Lyonnois ne reconnaissaient d'autre juge que le Sénéchal de Lyon ou son lieutenant-général, et cela, tant pour la conser- vation et la manutention de leurs privilèges que pour le faitde la police, de la justice et de la finance. Il y avait encore un Syndic- général,un Procureur syndiqquelques paroissesavaienl même des Syndics particuliers pour veiller à la défense de leurs privilèges et au bien général de la Province. Hubert de Saint-Didier joignit à son Recueil une bonne carte du Franc-Lyonnais, et l'on peut, en la parcourant, observer que l'orthographe de plusieurs noms a changé depuis cette époque. Il est bien survenu d'autres vicissitudes dans la popu- lation et dans les mœurs. Tous ces actes de la puissance royale enregistrés tant au Parlement de Paris qu'à la Cour des Aides, forment le Recueil de Hubert de Saint-Didier, et ce Recueil est certainement de quelque valeur pour l'histoire de notre pays. C'est principalement avec ces matériaux que M. Journel a étudié la constitution du Franc-Lyonnais. L'auteur de la Notice sur le Franc-Lyonnais (1), M. Journel, naquit à Lyon le 6 août 1787. Sa famille avait occupé dans le commerce de notre ville un rang distingué; mais elle avait perdu sa fortune dans nos troubles révolutionnaires. Un coup (I) Lyon, Louis Periïn, 1859,in-8° de 42 pages.