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   Le 18 mai 1643, en creusant une fosse pour une dame de Grassi, on lit tom-
ber quelques pierres d'un mur qui donnèrent entrée dans un caveau où l'on
trouva un cercueil entouré de briques. Le bruit se répandit que l'on venait de
 découvrir le tombeau d'un saint, et qu'il opérait des miracles. L'archevêque
 Louis-Alphonse de Richelieu, frère du ministre de ce nom, descendit dans le
 caveau, et fit ouvrir le cercueil sur lequel se trouvait l'inscription : Joannes de
 Gerson cancellarius Parisien*is. Le corps vêtu des habits sacerdotaux était bien
 conservé ; on trouva un calice d'étain posé sur la poitrine. Après avoir pris
 quelques morceaux des vêtements, l'archevêque fit refermer le caveau.
   En 93, l'église St-Laurent fut détruite, et le mausolée de Gerson disparut.
   M. Dunod, architecte, vient de retrouver le lieu où fut enseveli l'auteur de
 VImitalion de Jc'.ius-Chrisl. A l'aide des renseignements donnés par M. le curé
 de St-Paul, et d'un ancien plan de l'église St-Laurent, il a dirigé ses recherches
avec assez de bonheur, pour pratiqvier les fouilles précisément en dessus de la
voûte du caveau. On y a trouvé des ossements et quelques débris de cercueil ;
au mur du fond, une portion de maçonnerie plus récente que le reste, indique
l'endroit par lequel, en 1643, l'archevêque Alphonse de Richelieu pénétra
 dans le caveau.
   Rien au milieu de nous ne rappelle Gerson, quoiqu'on ait demandé souvent
pour lui la restitution du témoignage d'estime et de respect que nos compatrio-
tes lui rendirent après sa mort ; un monument élevé à la mémoire de l'illustre
 chancelier qui, dans son humble piété, se fit le précepteur des pauvres, ne se-
rait, ce nous semble, qu'une justice tardive rendue à l'homme de bien, dont la
vie pieuse et les vertus ont des droits incontestables au souvenir des âmes chré-
tiennes.

                                TISS1EROGRAPHTE.




   M. Tissier, notre compatriote, vient d'inventer un procédé de gravure, qui
remplit non seulement avec une grande supériorité toutes les conditions de la
gravure sur bois et sur cuivre, mais qui reproduit encore avec une étonnante
perfection, en relief, c'est-à-dire pour être tiré en typographie, le fini de la
taille-douce et la manière de l'eau forte. La tissiérograplvie peut reproduire
toute espèce de transport de dessins faits sur papier autographique, de décal-
ques de gravures anciennes et modernes, sur bois et sur cuivre ; et toutes les
planches ainsi gravées, quelle que soit l'origine de leur dessin, peuvent être
tirées à la presse ordinaire, ou clichées.
  Grâce à cette importante découverte, une foule de publications jusqu'ici
impossibles, soit par l'étendue de leur format, soit par le temps et: les capitaux