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250                   VIEUX MOTS LYONNAIS

   ORILLON. — Espèce de pied de chèvre qui est placé à
chaque bout du rouleau de derrière et qui lui sert de
support. Ce mot doit être une corruption d'oreillon, petite
oreille.

    PANAIRE. — Peau qui couvre le rouleau de devant pour
 protéger l'étoffe à mesure qu'elle est tissée. Par extension,
 paletot, redingote.
    PEIGNE. — Réunion de petites lames métalliques juxta-
 posées comme les dents d'un peigne et encadrées par un
 léger bâtis; c'est entre ces dents que passent les fils de la
 chaîne. Toutes ces précautions prises par le composteur,
 les maillons, le peigne ont pour but de tenir la chaîne ten-
 due et d'empêcher les fils de s'embrouiller.
    PEIGNE DE TIRELLE. — Fin de la chaîne qui reste entre
les lisses. Trop court pour être tissé, il sert à rattacher fil à
fil la chaîne suivante. Quand il est hors de service, on le
laisse à l'ouvrier qui le vend à son profit comme déchet de
soie. — Quand la viande est dure à manger, on dit qu'elle
ressemble à un peigne de tirelle.
    PIÈCE. — Unité de travail de l'ouvrier canut, il reçoit h pièce
en fil, .il la rend tissée : J'ai reçu une pièce, j'ai fini ma pièce.
    PIED-FAILLI. — Les marches du métier sont doubles, le
pied de l'ouvrier doit les actionner successivement pour
faire lever alternativement tels ou tels fils; si l'ouvrier se
trompe, s'il met le pied sur une marche qui ne doit pas
fonctionner, son pied a failli, et son erreur se manifeste par
un défaut particulier dans le tissu.
    PINCETER. — Opération qu'on fait subir à la pièce d'étofie
quand elle est achevée et qui consiste à enlever, avec des
pincettes, toutes les rugosités ou bourres de soie, qui se
trouvent à la surface du tissu.