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                    .VIEUX MOTS LYONNAIS                     2$ I

   POINTIZELLE.    — Broche enfer armée de deux ressorts ou
arquets, elle sert d'axe à la canette quand elle est placée dans
la navette.
   PONTAUX. — Les étais verticaux, les colonnes du métier
à tisser. — De là les verbesponteler pour consolider, dépon-
teler pour rendre moins solide; un vieillard est un homme
dépontelé.
   PORTÉE. — Mesure du travail de l'ourdissage, division
de la chaîne par quantité de quatre-vingts fils. La sous-divi-
sion par quarante et par vingt fils s'appelle musette.

   QUESTIN. — Caissetin, petite caisse ou boîte carrée;
chaque métier en a deux, l'une à droite, l'autre à gauche de
l'ouvrier. A droite sont les canettes garnies, à gauche les
quiaux vides.

    RHABILLER. — Renouer, réparer, guérir : rhabiller un
fil. — De là vient rhabilleur, espèce de médecin qui renoue,
répare, guérit les fractures.
    REMISSES. — Réunion des lisses.
    REMONDER. — Réparer, arranger, couper les aspérités,
les bourres de soie qui empêchent le fil de soie de passer
dans les maillons. —Par extension, guérir : le médecin a
remondé ma longueur.
  ROQUET.     — Bobine de bois sur lequel 'on enroule la soie.
  ROULEAU.    — Cylindre en bois sur lequel on enroule
soit la chaîne, rouleau de derrière, soit le tissu, rouleau
de devant. Par extension, il signifie ressources, il est au
bout de son rouleau; cette même expression voudra dire
aussi, il est au terme de sa vie. — Avec la négation, elle
aura le sens contraire et de plus signifiera peines ; il n'est pas
au bout de son rouleau, il n'est pas au bout de ses peines.