page suivante »
EN FRANCE 69 mentation du tissu et ce que la nature offre de plus singulier et de plus charmant et ces premières interpré- tations à la fois simples et savantes que l'ancien Orient a faites de formes prises également dans la nature ; ce son t des inspirations qui seront d'autant plus heureuses qu'elles. seront plus personnelles. Les services publics pour le commerce de la soie, pour la manufacture des soieries, sont juxtaposés aux institutions libérales qui sont ouvertes aux ouvriers. Ils ont ce carac- tère commun de n'être pas sous la main-mise de l'Etat. Quand leur action collective est accentuée, elle l'est par l'intervention de la Chambre de commerce de Lyon. Il y a cohésion dans cet ensemble de travaux et la liberté d'action est partout. De telles ressources ne suffiraient pas à porter aussi haut l'excellence du travail. Le tissage n'est, à vrai dire, qu'une branche de la fabrique. Il ne s'appuie pas seulement sur les hommes qui le personnifient, sur les fabricants, les dessinateurs, les monteurs, les metteurs en carte, les tisseurs, sur tout ce personnel éprouvé par une longue pratique plus réfléchie qu'elle ne l'est ailleurs; il est insé- parable des mécaniciens, des teinturiers, des imprimeurs et des apprêteurs. Il n'est pas jusqu'aux brodeurs dont l'aide ne soit nécessaire. Les inventions touchant le métier à tisser et le matériel accessoire ont fait autant pour la supériorité de la fabrique que les inventions touchant le tissage, et les améliorations du matériel sont continues. Quant à la teinture, à l'im- pression et à l'apprêt, ils ont dans les succès de la manu- facture lyonnaise, une large part. Là aussi les inventions et les perfectionnements ont été nombreux; l'organisa- tion si remarquable de ces industries avec un outillage /