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VIEUX MOTS LYONNAIS 237 PELOSSE. — Pour prunelle, petite prune, fruit du pru- nellier. PENCHER DE L'EAU. — Pour uriner. PENNONAGE. — Pour compagnie, et par extension quar- tier. Chaque quartier avait sa compagnie de milice bour- geoise, et son étendard ou pétition. — N'est plus employé aujourd'hui. PENSÉ. — Expression bizarre : je me suis pensé, pour j'ai pensé. PÉTRIÈRE. — Pour pétrin. PERCERETTE. — Pour vrille — vient de percer. PIAT. — Pour pièce, morceau, chiffon, lange; mettre un piat à un habit. De là , piasser, pour raccommoder. PICARLAT. — Pour cotret, morceau de bois propre à allumer le feu; on les vend par trois liés ensemble : un paquet de picarlats. On dit aussi une infusion de picarlats pour signifier une volée de coups de bâton. Picou. — Pour tige ou queue, un picou de cerise. Par extension il signifie le nez. PIGNOCHER ou PILLOCHER. — Pour manger en choisis- sant ses morceaux; — comme un pillot. PILLANDRE. — Pour loqueteux, misérable, va-nu-pieds, mauvais sujet. PILLOT. — Pour poussin. — De là aussipillocheur. PIQUEUR D'ONCE et PIQUAGE D'ONCE. — Vol particulier aux ouvriers en soie. Le fabricant donne à l'ouvrier un poids déterminé de soie, ce poids doit se retrouver quand il la rend après l'avoir travaillée. L'industrie coupable con- siste, soit par l'humidité, soit par d'autres moyens, à char- ger la soie, à la rendre plus lourde, par conséquent à rendre moins qu'on n'a reçu. PITROGNER. — Pour manier d'une manière dégoûtante;