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VIEUX MOTS LYONNAIS 247 BoiîitfE. — Petit tuyau de bois sur lequel on enroule la soie ; l'ouvrier reçoit la soie en bobines, il l'enroule ensuite sur des canettes. Ce mot donne naissance aux verbes débo- biner, dérouler, et embobiner, enrouler, et par extension cir- convenir, tromper. BOURRASSER. — Se mettre en bourre, s'emmêler, se hérisser, se dresser : une chaîne bourrassée, — par extension une chevelure et mieux une tignasse bourrassée. BOUSILLAGE. — Ouvrage mal fait : une pièce bousillée, une page d'écriture toute bousillée, etc. BRANDIGOLER. — Balancer, remuer, vaciller, s'ébranler. BROCHES.— Petite tige en fer à tête de bois, dont les dévi- deuses se servent pour fixer leurs roquets à la mécanique. CABELOT. — Petit tabouret. CANETTE. — Petit tuyau en canne ou roseau, sur lequel on a enroulé la soie destinée à faire la trame du tissu. Le tuyau vide s'appelle quiau. L'ouvrier qui fait les canettes, canequié. CHAÎNE. — Ensemble des fils placés en long sur le métier et entre lesquels passe la navette pour y introduire le fil de la trame. Ce mot est tout à fait français. CHASSE. — Intérieur de la navette qui a une partie creuse où l'on introduit la pointizelle armée de la canette. CHELU. — Lampe de l'ouvrier canut; le chelu ne donne pas beaucoup de lumière, aussi appelle-t-on ici chelu toute lampe qui éclaire mal. CHEVIE. — Cheville, morceau de bois ou levier avec lequel on tourne le rouleau de devant, sur lequel s'enroule l'étoffe (Voir rouleau). CLAVETTE. — Morceau de fer qui traverse un bouton. CLINQUETTES. — Morceaux de bois longs et plats adaptés