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VIEUX MOTS LYONNAIS 239 QUINER et QUINCHER. — Pour crier d'une façon aiguë, harmonie imitative. QUINET. — Jeu d'enfant où l'on se sert d'un morceau de bois pointu des deux bouts et d'un autre morceau de bois avec lequel on frappe sur l'une des deux pointes; le quinet saute en l'air, et l'habileté consiste à le frapper alors pour le jeter au loin. Rien d'impossible qu'il ne vienne de Troie comme le jeu de l'oie renouvelé des Grecs, et qu'il n'ait pour racine -/.ivstd, moveo. QUOIQUE ÇA. — Pour malgré cela, nonobstant. RACHE. — Pour teigne, maladie des enfants. Il était emplové dans l'ancien français. De là vient rachitisme. RACLÉE. — Pour correction : celui qui dans une batterie a eu le dessous a reçu une raclée. — Ce mot par extension vient du verbe racler, où vaguement l'imagination voit des bâtons raclant l'échiné des plus faibles. Scapin reçoit une raclée, Guignol est célèbre par les raclées qu'il donne à tout le monde. RAFATAILLE. — Réunion d'objets dépréciés et sans valeur : tout cela n'est que de la rafataille. RAFFOULER. — Pour radoter, rabâcher, gronder. Qu'as- tu à raffouler toujours ? RANCHE. — Pour rang, ligne : tout ce qui est disposé en rang devient une ranche, une ranche d'arbres. RAPETASSER. — Pour rapiécer, rapiécer contient le mot pièce, rapetasser contient le mot peta, pièce grossière et grossièrement mise. RASE. — Pour ruisseau, soit le ruisseau de la rue, soit celui qui coule en pleine compagne. RATE-VOLAGE. — Pour chauve-souris; notre mot lyon- nais est bien plus expressif.