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220                  LES SIRES DE BEAUJEU

qui a battu sa femme que lorsque la mort s'ensuit, il n'en
découle pas qu'il autorise les simples coups et blessures. Ni
l'un ni l'autre de ces deux articles ne permet ni n'autorise
aucun sévice; ils fixent seulement tous deux la limite où
ces sévices tomberaient sous le coup de la loi. Si la limite
est plus large dans notre charte, c'est que les mœurs de ce
temps étaient plus grossières, et que la loi par conséquent
devait être moins sévère et englober moins de cas : voilà
toute la différence.
   Plusieurs autres villes ou bourgs obtinrent, de différents
sires, des privilèges qui étaient en général moins étendus
que ceux de Villefranche. Les voici dans leur ordre chrono-
logique :
   Belleville, vers 1159, d'Humbert III.
   Beaujeu (1193 à 1216) (7), de Guichard IV.
   Thizy, en T?'>5rd!fiquiberL VT- |»/<~ <-(«~'e~<-"'
   Miribel, en 1253, de Guichard V.
   Chalamont, vers 1260, de Guichard V.
   Lent, en 1269, de Renaud et d'Isabelle.
   Meximieux, en 1309, de Guichard VI.
   Thoissey, en 1310, de Guichard VI.
   Bourg-Saint-Christophe, en 1319, de Guichard VI.


   (7) Louvet dit que ces privilèges datent de 1260, la charte elle-
même qui nous est restée porte la date de 1263, mais c'est une charte
de confirmation donnée par Guichard V, ce n'est pas la charte origi-
nale de concession. Ces privilèges furent accordés à Beaujeu longtemps
auparavant, par Guichard IV le Grand (1193 à 1216), ainsi qu'il est
raconté dans le préambule même de] la charte de confirmation ;
« Dominus vero Guichardus, qui prsedicto Humberto successit, et
dominus Humbenus, connestabulus regni Francis;, i6tam eandem liber-
tatem et franchesiam dederunt et concesserunt burgensibus villa; Bel-
lijoci... »