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                    LES SIRES DE BEAUJEU                    201

ce dernier prétendait avoir été usurpés par l'Église. Les
deux partis s'en remirent à la décision de Guichard et du
comte Renaud ; marque de confiance de la part de l'évêque,
d'autant plus honorable pour notre sire, qu'il était vassal
du comte de Mâcon et lui prêtait hommage pour Cenves. On
voit en quelle haute opinion l'on tenait sa probité et sa
droiture.
   Guichard III, il est vrai, était un prince sage et pacifique,
mais voici Humbert III, un grand batailleur pourtant, qui à
l'occasion sait tenir des paroles de paix. Sur son avis en
effet, Louis le Jeune mit fin, en 1171, à un grand différend
qui divisait depuis longtemps l'abbé, les religieux et les
habitants de Tournus, sur les coutumes des mainmortes et
des tailles. En n 7 4 , son heureuse médiation décida le
duc de Bourgogne et le comte de Nevers à conclure un
accord au sujet d'une question d'hommage. Le traité de
paix qui intervint entre eux et ses conditions furent réglés
par notre sire, qui dut faire preuve d'une grande prudence
pour les décider à l'accepter, car on sait combien les hauts
suzerains et leurs grands vassaux étaient d'humeur chatouil-
leuse en tout ce qui concernait ces devoirs féodaux. Il fallait
aussi que notre Humbert fût bien habile dans ces droits des
seigneurs pour concilier les deux partis à leur satisfaction
réciproque.
   Fidèle à ces traditions de famille, Humbert V, un vaillant
lui aussi, sut se montrer à l'occasion homme de paix avec
ses voisins. Il contribua en 1223, avec l'archevêque "de
Lyon et l'évêque de Mâcon, à régler une contestation que
Marie, dame de Semur, avait avec Guy comte de Forez,
pour leurs terres et seigneuries du côté de Roanne. L'année
suivante, il se rendit caution du traité passé entre Thomas I "
comte de Savoie et les sires de Thoire et Villars pour régler