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196 LE CHRIST D'iVOIRE gulaire, les mains jointes et les yeux au ciel, mais encore par la richesse de la décoration de ce monument, qui était entouré de colonnettes finement sculptées et de seize niches, où furent placées autant de statuettes de Pères chartreux en prière. Le second mausolée était celui du cardinal Philippe de Cabassolle, évèque de Cavaillon et ami de Pétrarque, auquel est due une Vie de sainte Madeleine, dédiée à Henri de Villars, archevêque de Lyon, et dont le tombeau primiti' avait été élevé par les soins du cardinal Aycelin de Mon- taigu. Ce monument, placé aussi au milieu de la nef, consistait de même dans un sarcophage en marbre noir, sur lequel reposait l'effigie du cardinal, et dont chaque angle était orné d'une statue de grandeur naturelle, repré- sentant l'une des quatre vertus cardinales. Enfin, les deux autres monuments placés contre le mur, au fond de chaque transept et sous un arc surbaissé, recou- vrant l'effigie de chacun des deux défunts, renfermaient la sépulture de deux cardinaux espagnols, Martin de Selva et son neveu, Michel de Selva, morts, le premier, en 1404, et, le second, en 1416, après avoir comblé, l'un et l'autre, de bienfaits, la chartreuse de Bonpas. La décoration de ces quatre monuments, qui furent, jusqu'à la Révolution, le plus bel ornement de l'église de cette chartreuse, fut exécutée tout entière par les religieux et les frères, qui avait aidé Dom Palémon dans cette oeuvre de restitution; mais les statues elles-mêmes étaient dues, pour la plus grande part, au ciseau de ce dernier. Et ces statues, admirées de tous les visiteurs, étaient dignes du grand artiste. Mais ce qu'on admirait surtout, c'était les seize statuettes des Pères chartreux, qui ornaient le tombeau du cardinal Langham. Rien ne saurait égaler, en effet, la