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I52 VIEUX MOTS LYONNAIS cancorne est une personne qui parle beaucoup, qui rabâche, qui rapporte tout ce qu'elle a vu ou entendu. CANER, S'ESCANER. — S'en aller, se retirer. C'est le fait d'un poltron de caner devant son adversaire ; c'est le fait d'un lâche de s'escaner au moment du danger. — Par exten- sion signifie mourir : Je sens que je cane, je cane, je suis cane. CANTINE. — Pour bocal : C'est dans une cantine qu'on met les cornichons, les fruits à l'eau-de-vie. CANU. — Pour ouvrier en soie. Il a pour féminin canuse, ces mots remplace tisseur ou tisseuse. L'étymologie en est assez vague. On pense qu'il vient de canette; nous verrons ce mot en son temps. On écrit aussi quelquefois canut. CAPITER. — Pour rencontrer, le verbe s'emploie surtout dans les expressions : Il a bien capité, il n'a pas bien capité, il a bien rencontré, il a mal rencontré, il a ou il n'a pas réussi. — Racine : Caput. CASSON. — Pour planche. Dans les jardins on appelle planche un petit espace de terrain plus long que large con- sacré à telle ou telle culture : une planche d'épinards, une planche de laitues. A Lyon, on dit : Un casson d'épinards, un casson de laitues. CATAFLAME. — Pour cataplasme. CATOLLE. — Sorte de taquet mobile ou birloir servant à fermer une porte de placard. CATON. — Pour grumeaux. Quand la farine est mal délayée, elle reste en calons. De là l'adjectif catonné. CAYON. — Pour cochon, ce mot ne se trouve pas dans le Nord, et à peine le rencontre-t-on dans le Midi. — Caya, en basse latinité, veut dire maison, le cayon, c'est le cochon de la maison, le cochon domestique. CHANÉE. — Pour chéneau, tuyau de descente des eaux