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I48                VIEUX MOTS LYONNAIS

   BAMBOCHA. — Pour babouche. Bien que la raciue de ce
dernier mot soit papoch assez rapproché de bamboche, il est
plus naturel de croire que celui-ci est simplement la corrup-
tion de celui-là.
   BANCANE. — Pour bancal, remplacement assez fréquent
des liquides 1, m, n, r, l'une par l'autre.
   BARDANE. — Pour punaise. Il y a une plante de ce nom,
dont la feuille large et plate, ou bien l'odeur particulière, a
pu donner l'idée d'appeler ainsi cet insecte.
   BAREILLE. — De baril, avec cette variante" que le baril
est un petit tonneau et que la bareille est une pièce d'en-
viron 210 litres.
   BARFOUILLER. — Pour bavarder, barboter, parler mal; si
ce mot s'adresse à un orateur, il signifie ce qu'exprime si
bien ce verbe énergique et incorrect, patauger.
   BAROULER ou DÉBAROULER. — Pour rouler, dégringoler.
Il a débaroulé du haut de son escalier. Rac. : Rouler en
bas, du haut en bas.
   BASSOUILLE. — Boue liquide, synonyme de gabouille.
   BATILLON. — Pour battoir, instrument de bois pour
frapper le linge. Par extension, il signifie aussi langue :
Cette femme a un fameux batillon. Les lavandières ne
passent pas pour silencieuses, elles usent consciencieuse-
ment de leur batillon.
   BAYARD. — Pour civière; le bayard cependant est plus
spécialement employé par les maçons.
   BÊCHE. — Petit bateau couvert d'une toile dont on se
servait sur la Saône. Ces petits bateaux ont disparu depuis
longtemps. Aujourd'hui on appelle bêches les bateaux de
natation. Les bêches du père Marmet ont été renommées.
   BENNE. — Mesure de charbon ou grand récipient en
bois pour la vendange.