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                   VIEUX MOTS LYONNAIS                    I47

catif artisonnné, piqué des artes, piqué des mites, insectes
qui mangent le drap, la laine, les fourrures, etc.
   ASTHME. — Pour asthmatique, un homme asthme.
   A TENANT. — Pour sans interruption, à la file. — Il n'y
a pas à choisir, prenez-les à tenant, ils sont tous bons. Le
français a conservé ce mot dans l'évalution des terrains d'une
propriété, tout d'un tenant.
   AVANGLÉ. — Pour affamé, mourant de faim.




  BÂCHA.   — Pour auge. Il est l'abrégé et le diminutif du
suivant.
  BÂCHASSE.    — Auge. Il est conservé du vieux français; on
le trouve dans Paradin.
   BACHUS. — Pour hannetons, coffres percés ou même
bateaux disposés spécialement pour conserver le poisson
frais dans l'eau courante.
   Les bachus de Lyon sont situés entre le pont du Change
et le pont Saint-Vincent. Le quai s'appelle de la Pêcherie.
   BACON. — Pour lard, expression très répandue dans la
région.
   BAJAFLER. — Pour rabâcher, parler sans savoir ce que
l'on dit : Il passa sa vie à bajafler. Quel bajafle!
    BAGNON. — Vase en bois ou en tôle pour laver le linge.
    BALAYETTE. — Petit balai; on a peine à croire que ce
 mot-là ne soit pas français, il mérite d'être incorporé au
 dictionnaire.
    BAMBAKNER. — Pour flâner, se promener sans but,
 perdre son temps : Ne travailler jamais, se bambanner tou-
 jours. — De là bambanne, un homme indolent. — Racine
 probable : Ba[y.Sauw, balbutier, bégayer, avec lequel bam-
 banner a une grande analogie.