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io8 LES SIRES DE BEAUJEU déjà la souveraineté sur ces deux châtellenies, ainsi que sur celle de Thoissey, mais il n'en donne pas de preuves. Les successeurs de Guichard III acquirent encore la vassa- lité de nombreux châteaux moins importants, comme Monteil, pour lequel les seigneurs de Villars leur firent hommage, Chaneins et beaucoup d'autres, « presque tous les fiefs de la souveraineté », dit Aubret, qui assure aussi que, longtemps avant ces acquisitions, les sires étaient les seigneurs supérieurs de toutes ces châtellenies, bien qu'elles ne relevassent pas d'eux en fief. Tout en lui lais- sant la responsabilité de cette assertion, on peut affirmer qu'à cette époque ils possédaient, d'une façon ou d'une autre, la plus grande partie de la Dombes. Bien plus, de même qu'à l'ouest ils avaient des fiefs importants, en dehors des frontières du Beaujolais, ainsi à l'est ils en avaient en dehors des limites des Dombes, à savoir les seigneuries de Châteauneuf en Valromey, de Virieu-le- Grand et de Cordon en Bugey. Plus tard, en 1218, ils firent encore une plus belle acqui- sition, par le mariage d'Humbert V avec Marguerite de Baugé, qui apporta en dot à son mari la seigneurie de Miri- bel. Dès lors leurs possessions s'étendirent jusqu'aux vieux fossés de Lyon, vers la côte Saint-Sébastien, avec juridiction sur les deux bords du Rhône, sur les îles et brotteaux qui s'y formaient et sur les vingt-quatre moulins qui y étaient établis, sans compter des droits de souveraineté sur Vaux, Villeurbanne et plusieurs autres terres du Viennois. Guichard VI céda tous ces droits de juridiction et de sou- veraineté sur la ville de Lyon et Saint-Sébastien à l'arche- vêque qui lui remit en échange la moitié de la juridiction qu'il partageait avec ce seigneur à Meximieux. Avant lui, Louis son père avait abandonné à Humbert de la Tour les