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EN FRANCE 79 relatif, conséquence de tant de troubles et d'impru- dences, prendra fin de lui-même ; si les embarras issus d'un état social mal assis ou d'une circulation moné- taire incertaine échappent à notre action et si la solution des problèmes soulevés à l'Occident et à l'Orient par la baisse de la valeur de l'argent ne nous appar- tient pas, on y est partout attentif et l'on s'efforce de ne pas laisser empirer la situation. Mais il y a une sphère étendue dans laquelle notre pays peut exercer une influence légitime ; nous voulons parler de cette compression systématique des affaires que tant de peuples et nous-mêmes nous avons appliquée à nos relations extérieures. Si notre commerce au dehors s'est amoindri et s'a- moindrit encore, nous parlons toujours de la fabrique lyonnaise, cela est dû évidemment à ce concours de circonstances funestes que nous avons indiquées et dont les manufactures étrangères souffrent aussi. Le mal serait atténué si, grâce à un esprit plus conciliant, l'ancien concert entre les peuples était rétabli. Le régime économique nouveau est en France l'objet d'une solennelle expérience, et nous saurons dans un avenir prochain quel enseignement en tirer. D'ores et déjà des événements récents ont conduit à penser que, pour les industries dont l'activité et la prospérité dépen- dent d'une exportation intense de leurs produits, tout accord et toute mesure qui élargiraient l'entrée des mar- chés imprimeraient aux affaires un élan' impatiemment attendu, permettraient de tenir les ateliers ouverts à un plus grand nombre d'ouvriers, de rendre les tâches plus lucratives et de prévenir par là ce qui se produit parfois d'irritant dans les conflits nés au cours du travail