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  éo               L'INDUSTRIE DE LA SOIE

  tance de fabrication, tant sont souvent différentes la
« nature et la valeur des tissus. Les chiffres que nous
   donnerons proviennent d'appréciations certainement in-
   complètes. Ils représentent la situation actuelle, ou plutôt
  récente, c'est-à-dire la production probable dans les trois
   ou quatre dernières années.
     Malgré tout, au point de vue auquel nous nous sommes
   placé, ces estimations, fussent-elles défectueuses, ont une
  véritable utilité. Elles nous apportent un enseignement et
  des avertissements ; elles nous font mieux voir et mieux
  mesurer les difficultés qui nous enserrent de plus en plus.
  Elles nous montrent par-dessus tout avec quelle prudence
  et quel soin jaloux il faut aviser à la garde de notre propre
  industrie et quelle protection elle exige. Nous ne craignons
  pas de parler de protection, parce que, suivant nous, le
  moyen le plus sûr de protéger nos fabriques de tissus de
  soie pure ou mélangée, c'est de leur permettre d'abaisser
  le prix de revient, c'est-à-dire d'obtenir pour elles les
  matières premières au plus bas prix et de leur procurer
  des débouchés plus nombreux et plus larges. Le resser-
  rement des débouchés, dont nous sommes témoins, est un
  sujet d'inquiétude très vive et très légitime pour une
  industrie dont l'existence, avec son présent développe-
  ment et un pouvoir de production toujours grandissant,
  est subordonnée à la vente de ses produits à l'étranger.
     Une production concurrente énorme s'est dressée contre
  nous ; elle s'accroît même, et cette production est placée
  en plus d'un cas dans de meilleures conditions économi- *
  ques que ne l'est la nôtre. Qui sait si notre génie indus-
  triel, si haut qu'il soit, surmontera seul les obstacles du
  dedans et ceux du dehors. Un grand intérêt public com-
  mande donc de ne pas abandonner la tâche de donner Ã