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274 CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS
dons se multiplient : « En 1030, noble chevalier, Etienne
Nigelle et sa mère Sazie, afin d'être arrachés aux peines de
l'enfer et d'être emportés au ciel sur les bras des anges
(ulnis angelicis), donnent aux moines tout ce qu'ils pos-
sèdent à Civrieux, près de la terre de Saint-Martin-
d'Ainay (47).
A Marcilly, c'est noble Wilenc et sa femme Rotcenda,
qui font un don important d'un curtil, de ses terres et de
deux moulins (48), 1034. Ce Wilenc devait être de la
famille seigneuriale de Marcilly à cette époque, vu l'impor-
tance du don et les domaines qui lui appartenaient.
Nous mentionnons rapidement ces donations parce que
ces villages feront partie aux xne et xme siècles de la baron-
nie de Chazay.
Sous l'abbé Gérauld eut lieu un autre Concile à Anse
en 1025. Labbe le désigne ainsi : Anno MXXV dominica,
incarnalionis convenerunt apud Ansam in Ecclesia sancli Ro-
mani... l'an mille vingt-cinq (le dimanche qui suivit la
fête de l'Annonciation de la Vierge) se réunirent à Anse
dans l'église Saint-Romain... (49). Saint Odilon fut l'âme
de ce Concile, il y prêcha avec ardeur la trêve de Dieu,
qui devait être adoptée en 1027, au synode d'Elne, et se
rendit surtout célèbre par le zèle qu'il déploya en faveur
des âmes du purgatoire. Il poussa à l'institution de la fête
de la grande Commémoraison des morts, qu'il avait établie
dans tous les couvents de son ordre, elle passa bien vite
en usage dans toute l'Église (50). La trêve de Dieu fut un
(47) Petit Cart. d'Ainay, Bern., chart. 115.
(48) Petit Cart. d'Ainay. Bern., chart. 22.
(49) Labbé, Conciles, tom. IX, col. 859.
(50) Vie des Saints, Guérin. Lyon, Briday, tom, I, pag. 207.