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                   1. ENSEIGNEMENT PRIMAIRE                       43 I
   En 1872, l'administration de l'Instruction publique,
représentée par le Conseil départemental, d'accord avec
l'autorité supérieure, fit entre les laïques et les congré-
ganistes une répartition à peu près égale de toutes les écoles
de la ville. On rentra dans la légalité. Toutes les écoles
primaires de Lyon furent soumises à la loi commune qui
régit l'instruction publique en France. Les écoles laïques
furent soumises à l'autorité légale sans passer par le contrôle
et l'administration d'une Société libre. La Société d'ins-
 truction primaire qui, à une époque où elle représentait
seule, dans renseignement primaire, l'élément laïque, a
rendu Je réels, d'utiles services, fut réduite à ses propres
forces, à ses propres ressources. Elle patronne, dirige,
subventionne cinq ou six écoles libres légalement établies.
Son action ne s'étend pas au-delà.
   La situation des écoles à Lyon, après avoir passé par des
phases diverses, est aujourd'hui légale en tous points.
   Depuis 1873, une grande impulsion a été donnée à cet
important service, grâce aux heureuses dispositions d'un
conseil municipal élu. Le mode d'enseignement mutuel
en usage dans les écoles laïques n'existe plus. Les classes
qui comptaient 80, 100 élèves, et plus parfois pour un seul
maître, ont disparu. Chaque classe ne reçoit pour chaque
maître pas plus de 45 ou 50 enfants, au maximum. Les
traitements ont été augmentés. On commence à bâtir des
écoles dans les différents quartiers. La ville, à cet effet, ins-
crit à son budget annuellement de 4 à 500 mille francs.
Cette somme permet de construire deux écoles chaque an-
née. Il en faudrait construire une centaine ou cinquante
groupes comprenant : école de garçons, école de filles,
école maternelle ou salle d'asile (1).


  (1) L'administration municipale actuelle est en voie de combler cette