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                   LES
424                      MONUMENTS D'ART
   « Enfin, a]oute le même écrivain anonyme, on peut
voir encore dans le même Severt et dans le P. Ménestrier,
seuls auteurs auxquels les archives de Lyon ont été ouver-
tes, ce que le Chapitre conserve encore aujourd'hui de ses
anciens titres. On trouverait même à cet égard un détail
fort instructif dans le Livre des Actes capitulaires, fol. 317
où est la mémoire des papiers et titres de l'Eglise de Lyon
qui furent mis en garde, pendant les troubles, dans le
 château de Chalmasel, d'où on les retira dans la suite. »
   Ajoutons aussi à ces détails que d'autres restitutions de
titres eurent aussi lieu successivement. Ainsi on voit, par
des procès-verbaux conservés aux archives départementales
(arm. David 53 bis), qu'un volumineux inventaire fut dressé
 des titres restitués au Chapitre par le comte d'Escourt et
remis par ce dernier à l'abbé Gouvillier, alors archiviste du
Chapitre —-qu'en 1750, on en trouva aussi beaucoup dans
la succession d'un sieur J. Mallet, et enfin qu'en 1757,
 Guillaume et Raymond de Sallemard en rendirent aussi
beaucoup.
   Dureste, Isaac Le Febvre, en écrivant, en 1627, son livre
intitulé « Nombre des églises qui sont dans l'enclos et
 dépendances de la ville de Lyon » a été également juste
 envers les protestants, en ce qui concerne la destruction
 des archives ; il reconnaît aussi qu'une partie seulement en
 a été saccagée.
    « Les accidents sont divers, dit-il, qui peuvent ou trans-
porter ou supprimer, voire du tout destruire les contrats les
plus authentiques, comme cela se voit bien souvent et
mesme qu'il est arrivé en nostre ville de Lyon presque quasi
de nostre temps, un ravage qui a ravagé les plus remar-
quables archives et a esteint la mémoire de beaucoup de
choses des plus célèbres qui se soient passées en ceste tant
illustre ville, et spécialement pour l'ecclésiastique ; c'est