page suivante »
59o" CHRONIQUE LOCALK sans profanation de ses collections de livres ou de tableaux, M. Baudrier nous parle des 130,000 volumes de la Bibliothèque de Bâle, de ses 5,000 incunables du xv c siècle, de ses 1,500 manuscrits, tous en ordre, tous régulièrement inscrits, tous parfaitement tenus sous la garde vigi- lante de savants et zélés bibliothécaires, et nous croyons que ce n'est pas sans jalousie et sans envie que les bibliothécaires de France achève, ront la lecture de cette plaquette qui leur montre un si parfait modèle •à suivre, en même temps qu'elle leur révèle qu'un magistrat en sai t plus en bibliographie que les gens du métier. — La huitième livraison de Lyon et ses environs, gravé à l'eau forte par Tony Vibert, vient de paraître. Elle contient les vues de Saint-Cyr (Mont-d'Or), l'entrée de Rochecardon et le haut Rhône, le Stand et le tir aux pigeons vus du parc. Les huit premières livraisons parues (24 planches) sont visibles chez l'auteur, quai Pierre-Scize, n o , au i « . Les épreuves avant la lettre sont tirées à 25 exemplaires seulement. Nous ne saurions trop engager messieurs les amateurs à aider cette entreprise qui enrichit notre ville d'un album unique en son genre, et même nous verrions avec plaisir le conseil municipal favoriser de son mieux une oeuvre aussi remarquable. — Nous recevons aujourd'hui trop tard, pour en rendre compte, mais assez tôt heureusement pour les annoncer, deux, jolis volumes sortis des presses de M. Storck : Histoire judiciaire de Lyon et des départements du Rhône et Loire d du Rhône depuis i/ço. Documents relatifs aux tribu- naux de district, de département et d'arrondissement, par M. de La Cha- pelle. Lyon, Georg, rue de la République, 65, et Auguste Brun, rue du Plat, 13, in-8. Cette histoire de nos Tribunaux est conduite jusqu'à nos jours. — Notre Grand-Théâtre est fermé ; quant au théâtre des Célestins, les comptes de la Société des artistes, pour le mois d'avril, ont donné un bénéfice net d'une quinzaine de mille francs. Les artistes associés ont touché un traitement double de celui qui était porté sur leurs en- gagements. Un pareil résultat est significatif. Il prouve ce que peut une direction intelligente dans ce théâtre. Les artistes ont offert un riche souvenir à M. Aimé Gros, qui s'était chargé, sans vouloir accepter aucun traitement, du fardeau de la direc- tion pendant ce mois. Ses efforts et son habileté ont été pour beaucoup dans la réussite de l'entreprise ; aujourd'hui, ce théâtre est gouverné par un triumvirat, en attendant le Directeur qui doit venir. Leur rival, le théâtre de Bellecour, après avoir donné Richard-Caur- de-Lion, dont on a cependant admiré la douce et gracieuse musique, la Colombe, le Torreaior, le Chalet, toujours jeune et toujours charmant a trouvé sa vraie voie en donnant des féeries.