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                       LA MER SAHARIENNE                         381
dunes, dont le sommet forme, à 46 m. 36, le faîte du seuil
au-delà duquel le terrain descend pendant cinq kilomètres
jusqu'au Chott-el-Djeiid.
   Au nord, dans l'Oued Akarit, dont le point culminant
est à 54 mètres 40, comme au sud, entre Gabès et Oudref,
M. Roudaire a rencontré quelques bancs de roches dures,
ici des grès et des calcaires, là des calcaires seulement. (1)
Ce sont sans doute ces calcaires que M. Pomelaura étudiés
immédiatement à l'ouest de Gabès et non les sables de
l'Oued Melah, situé à huit minutes plus au nord. Le gypse,
produit, soit par des dépôts marins, soit par les sources qui
jaillissent notamment à El-Hammah (aquœ Tacapitatice), àla
température de 50 degrés, est si répandu dans cette contrée
que notre vice-consul à Gabès, M. Chevarrier dit que le
sol de la plaine située au-delà d'El Hammah, est « blanc
comme du plâtre » (2).
   Quant à M. Fuchs, d'après les courtes indications orogra-
phiques qu'il donne sur la partie du seuil examinée par lui,
ses grès ferrugineux et quartzeux reposant sur des calcaires
compactes sont: au sud, les couches reconnues par M. Rou-
daire entre Gabès et Oudref; au nord, la lèvre septentrionale
de l'Oued Akarit, c'est-à-dire la chaîne du Djebel Haddifa
qui, partant du bord de la mer, court à l'ouest et forme, sur
60 ou 80 kilomètres, la limite nord des grandes plaines
occupées par le Chott-el-Djerid (3). Cette chaîne se
compose de montagnes rocheuses dénudées, de grès, d'une
coloration rougeâtre, âpre et intense. « Elles forment, dit
M. Tissot (4), la lèvre supérieure de cette « bouche »


   (1) Roudaire, Mission des Chotts, p. 202 et suiv.
   (2) Chevarrier, Archiv. des Missions, 3e série, t.V, p. 234.
   (3) Chevarrier, Archiv. des Missions, 3e série, t. V,p. 234.
   (4) Tissot, Notice sur le Chott-el-Djerid, Bull. soc. Géogr. de Paris,
juillet 1879^. 6.