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 372              NOTICE SUR LA COMMUNE

  taigneraies et les bois; au midi, les vignes et les vergers
  printaniers. Le pays présente un aspect verdoyant, grâce
  aux très nombreux arbres fruitiers ou forestiers qui le gar-
 nissent d'ombrages touffus. La végétation est généralement
 vigoureuse.
     Jadis les châtaigneraies durent être bien plus nombreu-
 ses ; il est probable qu'une partie des terres tournées au
 nord, dites terres d'envers, étaient complantées de rangées de
 châtaigniers sous lesquelles on cultivait les céréales et le
 reste, du moins dans les parties un peu hautes de la com-
 m u n e ; aujourd'hui, les châtaigneraies ont bien diminué, il
 n'en reste que des débris; la culture est plus facile et plus
 productive dans les champs débarrassés de ces grands ar-
 bres qui deviennent de plus en plus rares dans le pays.
     De bonnes routes mettent Bessenay en communication
 avec les villages de la montagne, ceux de la vallée et avec
 la ville de Lyon, qui absorbe une part de ses produits.
    Les modes de transport ont bien changé depuis quelque
 soixante ans. Jadis les routes carrossables faisant totalement
défaut; la grande route de l'Arbresle n'existant point, les
paysans, pour pouvoir vendre leurs fruits à Lyon, plaçaient
quatre paniers de ces derniers dans un bât porté par un
cheval : dans cet équipage primitif, ils se mettaient en route,
même au plus fort de l'hiver, et gravissaient les rudes pentes
des sentiers rocailleux qui les amenaient, à travers bois, jus-
qu'à Saint-Bonnet-le-Froid ; là ils retrouvaient l'ancienne
voie romaine, alors plus fréquentée, et qui descendait à
Lyon. Souvent les hurlements des loups, fort nombreux à
cette époque dans nos contrées, faisaient retentir la forêt
d'une façon qui inquiétait singulièrement le hardi voyageur
aventuré au milieu de la nuit, seul avec son cheval, dans
ces cantons solitaires. Maintenant, sans parler du railway,
une grande charrette commode a remplacé le bât, et l'habi-