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DE LA P1UMATIALE DE LYON 355 i° « Un reliquaire d'argent dans lequel il y a du bois de la Sainte Croix ( i ) , en or, fait en double croizon, enrichy de deux perles fines blanches et de deux saphirs fins tirant sur le bleu. » 2° « Un grand reliquaire d'argent doré sur son pied, un des fonds d'iceluy estant garny de neuf pierres tant camaux que saphirs montés sur de l'or, dans lequel il y a une partie de la mâchoire de saint Jean-Baptiste ( 2 ) . Le tout pesant six marcs, six onces, ledit reliquaire est marqué aux armes du duc de Berry. » (3) 3 0 « Le chef de saint Irénée (4), avec la calotte d'ar- gent, enchâssé en argent, avec sa mitre enrichie de vingt- neuf doublets rouges, six doublets bleus, huit émeraudes, ledit chef pesant avec le reliquaire sept marcs, quatre onces. » (1) Cette relique a été sauvée par un chanoine et se trouve dans le Trésor actuel de la primatiale. (2) Ce reliquaire a été préservé du pillage de 1562 par le secrétaire Croppet dont je parlerai plus loin. Il sauva également le reliquaire con- tenant un doigt de saint Etienne et celui qui renfermait un os du bras de saint Vincent donné par le cardinal de Saluces. (3) Le duc de Berry et Philippe, duc de Bourgogne, fils du roi Jean, étaient, en 1392, chanoines d'honneur de la Cathédrale de Lyon et lui firent de grandes largesses. (4) En 1562 le chef de saint Irénée était dans le Trésor du monas- tère de Saint-Just. Voici comment La Mure raconte sa préservation dans son Histoire ecclésiastique du diocèse de Lyon (1671, p. 17) : « Pen- dant le pillage de Saint-Just, uu chirurgien s'en saisit sous prétexte d'expériences d'anatomie et le garda dans sa maison qui fut ensuite renversée par les hérétiques. Les troubles ayant cessé, ce chef fut re- trouvé sous les masures de cette maison et solennellement porté à la Cathédrale par l'archevêque Antoine d'Albon. » Ce chef avait été re- trouvé par Jean Guilhen, conseiller au Présidial. Une partie-dé ces re- liques fut restituée au Trésor de Saint-Just. une autre fut donnée en 1735 au séminaire de Saint-Irénée, et une dernière à Louise-Elisabeth de France, duchesse de Parme, à son passage à Lyon. {Lyon ancien et moderne, t. II, p. 211).