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UN VOYAGEUR ANGLAIS A LYON 329 observation était la quantité de beaux bois qui garnissaient les cîmes et les flancs de ces montagnes « A Tarare j'ai vu une chose très admirable, une femme n'ayant que des moignons au lieu de mains, et je ne sais si cette difformité était originelle ou accidentelle, mais elle filait du lin à la quenouille et faisait son fil avec ses moi- gnons aussi adroitement et aussi vite qu'aucune femme que j'aie vu filer avec ses mains. « Par suite d'un accident, je suis parti de Tarare à pied le trois juin, à six heures du matin, pour aller à six milles de là où j'ai pris un cheval de poste, et je suis arrivé à Lyon à une heure de l'après-midi. « Entre Lyon et l'endroit où j'ai pris la poste, il plut sans interruption et tellement que j'étais mouillé jusqu'aux os quand je suis arrivé à mon auberge. « Avant d'entrer dans la ville j'ai traversé trois portes. La seconde était très belle, et sur un de ses côtés il y a une très belle peinture d'un lion. Quand j'atteignis la troisième porte, je ne pus entrer dans la ville avant que le portier, qui s'informa d'abord d'où je venais et de ce que je venais faire, ne m'eût donné un billet de sa main pour me faire recevoir dans mon auberge. Sans cela je n'aurais pas été admis à loger dans l'enceinte des murailles de la ville. MES OBSERVATIONS SUR LYON « Jules César à écrit ce sixain sur Lyon : Flumineis Rhodanus qua se fugat incitus undis, Ouaque pigro dubitat fiumirie mitisArar . Lugdunum jacet, antiquo novus orbis in orbe, Lugdunumve vêtus vêtus orbis in orbe novo. Quod nolis, alibi quaras ; hic quœre quod optas ; Aut hic aut nusquam vîneere vota potes.