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LES LYONNAIS A LA SORBONNE 3O9 A la séance du Ier avril, M. le baron Raverat, président de la Société littéraire, a lu, dans la section d'archéologie, une courte notice intitulée : Encore l'autel de Lyon et l'am- phithéâtre du Jardin-des-Plantes à Lyon. Dans ce mémoire, l'auteur a voulu signaler une inté- ressante découverte faite par M. Vermorel, ancien agent- voyer de la ville de Lyon, dont les recherches sur la topo- graphie de notre ville sont bien connues de tous nos savants lyonnais. Dans une lecture faite, l'année dernière, à la Sorbonne, sur le lieu où saint Pothin et ses compagnons souffrirent le martyre, M. le baron Raverat avait démontré que l'am- phithéâtre, où les martyrs lyonnais furent torturés, n'était point situé au Jardin-des-Plantes, mais dans l'ancien Lugdunum, près de la place actuelle de Saint-Jean. Or, M. Vermorel a été amené, par de nouvelles re- cherches, à affirmer que le plan des ruines découvertes au Jardin-des-Plantes et la direction des voies publiques qui y aboutissaient, démontrent que le monument qui existait sur cet emplacement, à l'époque de la domination romaine, était non un amphithéâtre, mais un simple hémicycle, placé en arrière de l'autel de Rome et d'Auguste, et servant de lieu de réunion aux députés des soixante nations gauloises, dont on retrouve encore les noms sur plusieurs monuments épigraphiques, qui y ont été découverts. Tout en partageant l'opinion de M. Vermorel, M. le baron Raverat n'a pas essayé d'en justifier l'exactitude. Mais il a voulu constater, le premier, une donnée nouvelle qui vient confirmer les assertions émises par lui dans le mémoire, dont il donna lecture à la réunion de la Sorbonne de l'année dernière. Le même jour, à la section des sciences, M. Allegret, de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts, de Lyon, a