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                    EN USAGE A LYON                        269
  disait agottalum, dérivé lui-même de gutta. Mais il est
  plus probable qu'agottiau est une simple équivalence du
  vieux français agottal, agottail. En lyonnais, al devient au
  au singulier comme au pluriel.

                       Ma more
                   N'avio qu'una dint
                     Que lui branlove,
                   Quand fesio lou vint.
                       Mon pore,
                   Qu'étiot marèchau,
                     La lui cognove
                   A grands coups de martiau.
                                  (Vieille chanson.)

    Le patois lyonnais dit un chivau pour un cheval, un
 animau pour un animal. Ail a fait iau : un portiau (un
 portail). Eau a fait iau : seau (siau), de l'eau (de Yiaué),
 marteau (martiau), moineau (mogniau), peau (piau),
 oiseau (ziziau), couteau (cottiau), rousseau (rossiau),
 des ciseaux (des ciziaux).
AGRAPER (prov. : agripa. Forez : agapa), v. a. Prendre,
 saisir. Ex. : «Je l'ai agrapé à bras-le-corps. » C'est aussi
 du vieux français : Le suppliant tendi sa pique laquelle
 ledit Bertrand agrapa. (Du Cange.)

                     Femme est encline ;
                     Toujours elle hape
                     Ce qu'elle agrape.
                              (Le blason desfaulces amours.)

    Dérivé du bas-latin agrappa, composé de ad et de
  grappa (crochet), qu'on trouve dans les textes du vne siè-
  cle. ,Venu probablement par un intermédiaire perdu :
  agrappare. De même agrafe, qui vient aussi à'agrappa, a