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DE LA PRIMATIALE DE LYON 257
mencèrent. Cette église, avec celles de Saint-Etienne et
Sainte-Croix (1), toutes trois juxtaposées, occupaient une
grande partie du quartier dit de Saint-Jean et appelé le
Grand Cloître, par opposition au Petit Cloître qui touchait
au flanc méridional de la cathédrale. Il est certain qu'une
partie de ce petit cloître subsiste encore et touche au bâti-
ment qui fait face à la place Saint-Jean, appelé la petite
Manécanterie. Ce petit cloître paraît avoir été construit par
l'archevêque Leidrade vers l'an 800 et agrandi au Xe ou au
xii e siècle; mais Guy, comte de Forez, passe pour l'avoir
détruit à la fin du xn e siècle. Peu d'années après, on le rebâtit
et plusieurs de nos historiens en ont donné la description.
Les protestants sont accusés de l'avoir détruit. Paradin dit,
en effet « j'ay ceste opinion que c'est ce haut cloistre qui a
esté rué par terre du temps des troubles, car il était bien
antique et de merveilleuse structure. » Quant à ce qu'on a
appelé le Grand Cloître, son enceinte comprenait toute la
partie du quartier de Saint-Jean qui était entourée d'une
solide et épaisse muraille dont il subsiste encore des fragments
précis au sujet de la première église de Saint-Jean-Baptiste, avant
l'époque de Charlemagne, au lx siècle, elle était la plus grande des
églises de Lyon. Leidrade la restaura; au xn siècle, sa reconstruction
devint nécessaire. L'archevêque Josserand bâtit le cliG^ur de 1107
à 1118 » (Voir la Monog. de Saint-Jean par M. L. Bégule, p. 4).
(1) Ces deux églises ont été vendues, le 5 avril 1792, au prix de
22,600 livres, en exécution d'une délibération du Directoire du district,
du 6 mars précédent. Il est dit, dans le cahier des charges de cette
vente, « que ces deux églises devront être démolies pour isoler l'église
métropolitaine, que les matériaux du Jubé de Saint-Jean sont dé-
posés dans l'église Saint-Etienne, ainsi que tous les objets de décora-
tion étant dans lesdites églises de même que la barrière de fer fermant
l'entrée extérieure de la ci-devant église de Saint-Etienne, et que tous
ces objets sont réservés et qu'un inventaire en a été dressé » (cet in-
ventaire à disparu). L'adjudicataire fut un sieur Fleury Gay, négociant
(quai de la Baleine). Archives du Départ, registre des biens nationaux.
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