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228      VIE DE JEAN DE PARTHENAY-LARCHEVÊQUE

 Soubise à la Reine-Mère et ce sont ces lettres qui, jointes à
quelques autres recueillies par l'éditeur, dans les archives
de Genève, de Berne, de Bessinge, etc., constituent cet
important appendice dont je parlais plus haut.
   Ce recueil de lettres toutefois n'est pas complet et, j'en
suis sûr, M. Bonnet a eu moins que personne la pensée de
le considérer comme tel. L'histoire est une enquête toujours
ouverte dont le dossier s'enrichit perpétuellement de pièces
nouvelles. Pour notre compte, nous signalerons à cet his-
torien, si perspicace et si heureux dans ses découvertes,
deux autres lettres de M. de Soubise qui ont échappé à sa
main exercée et qui, l'une comme l'autre, ne manquent
pas d'intérêt. La première en date, ainsi qu'en importance,
se trouve aux archives de Berne. Le sieur de Soubise l'a-
dressa aux seigneurs de cette ville, le 29 juillet 1562, dix
jours par conséquent après son entrée à Lyon. Il leur
parle de la situation générale du parti en France et des dif-
ficultés qu'il rencontre à Lyon. Elle est en latin. La se-
conde est aux archives de Genève. Elle est du 11 décembre
1562, et s'adresse au Conseil de Genève et à la « Véné-
rable Compagnie des Pasteurs. » Soubise prie les autorités
civiles et religieuses de la petite République, « d'engager à
revenir à Lyon, et au besoin de renvoyer de Genève les
Lyonnois qui s'y étoient retirés, délaissant le devoir qu'ils
avoient au service de Dieu et du Roy dans une aussi saincte
et juste querelle. »
   Au service- de Dieu et du Roy, je retrouve, dans ces quel-
ques mots de cette lettre inédite, la pensée qui me frappait
en lisant les autres lettres du sieur de Soubise au roi et à la
reine-mère publiées par M. J. Bonnet, pensée qui jaillit
avec non moins de force des Mémoires eux-mêmes, comme
aussi du Discours des choses advenues, etc.; c'est qu'en prenant
les armes,les Huguenots ne se considérèrent jamais comme