Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
           DATE DE LA CRYPTE DE SAINT-IRÈNE!-             ..^21

1862, lors de la restauration de la crypte, d'une grande
quantité de marbres précieux de différentes formes et cou-
leurs, est entièrement latine. Nous ne pensons pas qu'on
en rencontre d'autres exemples dans les Gaules, au-delà des
vc et vie siècles.
   Quant à l'emploi des claveaux de briques et de pierre al-
ternés dans la construction des arcs, au-delà du vie siècle,
ou peut-être du viic, il a presque totalement cessé d'être
en usage. Plus tard, on rencontre des imbrications, comme
motifs décoratifs ; mais la brique n'entre plus autant dans
les édifices comme partie intégrante des appareils. Pour ce
qui est de la crypte de Saint-Irénée, au contraire, nous
trouvons des lits de pierre et de briques rouges régulière-
ment placés les uns à côté des autres, jusque dans la
voûte.
   Aucune fenêtre absidale n'existait, dit-on, dans les plus
anciennes cryptes; il serait facile de répondre que la nôtre
a pu être ouverte, après coup          D'ailleurs, nous sommes
                                     c
loin de prétendre qu'à la fin du v siècle, époque de déca-
dence, l'architecture latine avait conservé, dans notre pays,
sa pureté primitive. Puis, il n'est pas de règle archi-
tecturale qui ne doive céder, quelquefois, à des exigences
locales, et, certes, c'était bien le cas, dans une église sou-
terraine qui, avec ses annexes, avait une étendue relative-
ment considérable.
   On nous objecte cependant, comme contraire à la thèse
que nous soutenons, l'exiguité même de la crypte dont il
s'agit ; mais on oublie qu'au temps de saint Patient, plu-
sieurs de nos églises étaient fort petites. Nous citerons celle
de Saint-Paul qui jouissait d'une grande célébrité et dont
on a retrouvé l'abside sous' le clocher actuel. Gênée du
côté opposé par la colline, cette église ne pouvait être beau-
coup plus spacieuse que notre crypte.