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^78 NOTICE SUR LA COMMUNE
Bessenay. Disons aussi que Y ager était divisé en villa qui
correspondent à peu près aux hameaux actuels, puis chaque
villa comprenait un certain nombre de curiili (curtilus,
curtil), c'est-Ã -dire une ferme, une exploitation rurale avec
les bâtiments et les champs en dépendant. Les principales
villa de Yager bessenacensis étaient : Sedziacum (Sudieu),
Crisciliacus (le Crussilleux), Noallicus (Nilly), Bibosch (Bi-
bost), Longavilla (?), Luirciacus (Lurcieux), Brenacus (Le
Bernay), Cliviacus (? — où il y avait une chapelle), Alta-
villa (Hauteville ?) — On le voit, Nilly, qui dépend au-
jourd'hui de Brullioles, et Bibost, qui forme une commune
distincte, faisaient partie de notre ager; d'autres noms
n'ont pu trouver leur équivalent actuel sur le territoire de
notre commune.
Grâce à la libéralité et à la piété des habitants de Besse-
nay, l'abbaye de Savigny acquit bien d'autres domaines sur
le territoire de cet ager ; nous les retrouverons quand nous
traiterons des divers hameaux. Citons ici un contrat de
prestaire de l'an 929 (12 septembre), au bénéfice du dona-
teur Landry et de sa femme Arégie; en 994, donation Ã
Saint-Martin-de-Savigny, delà part de Durant et de Suadulfe,
d'une maison qu'ils possèdent au bourg de Bessenay (anno
primo Rodulfi regni) ; en l'an 1000 environ, Teudogrin
donne à l'abbaye tous les biens qu'il possède dans Yager
bessenacensis. Le 15 juillet 1096 (?), Milon, sa femme Officie
et ses fils donnent « à Dieu et à Saint-Martin-de-Savigny »
la part qu'ils avaient dans l'église de Saint-Martin, à Bessenay,
à quel titre? Nous ferons remarquer que dans ces époques
troublées, où les guerres étaient perpétuelles, la tranquillité
nulle part, presque toutes les églises se mirent entre les
mains de quelques seigneurs puissants qui acquéraient sur
elles un véritable droit de propriété qu'ils pouvaient trans-
mettre tout comme un autre. En 1789, il y avait encore